Cérémonie de lancement d’un projet de gestion de l’eau potable au Mali

De l’eau potable en continu pour 560 000 villageois sur les 15 années à venir

Légende de la photographie, de gauche à droite: Intervention de Monsieur le Ministre Malick ALHOUSSEINI et intervention de Thierry BARBOTTE, Président du groupe ODIAL SOLUTIONS et Administrateur Général d’UDUMA MALI.

La Direction Nationale de l’Hydraulique du Mali et le consortium UDUMA, comprenant la PME malienne UDUMA MALI (filiale bamakoise du groupe ODIAL SOLUTIONS), les ONG SNV MALI, AKVO et AQUA FOR ALL, ont organisé, en présence de Monsieur le Ministre Malick ALHOUSSEINI, la cérémonie de lancement du projet UDUMA Mali pour l’approvisionnement en eau potable de 560 000 villageois de la Région de Sikasso sur les 15 années à venir, ce jeudi 11 janvier 2018 à Bougouni. « UDUMA MALI va signer, dès 2018, des contrats de Délégation de Service Public avec 11 communes, sur les 50 que prévoit l’ensemble du projet », se réjouit Thierry BARBOTTE, Président du groupe ODIAL SOLUTIONS et Administrateur Général d’UDUMA MALI.

3 Maliens sur 4 vivent en milieu rural et s’alimentent en eau potable au moyen de pompes à motricité humaine (PMH). Or, une pompe sur 2 est actuellement en panne au Mali. « Cet état de fait entraîne des corvées d’eau toujours plus longues et pénibles, provoque une dégradation des conditions sanitaires et amplifie le phénomène d’exode rural », explique Nicolaas VAN DER WILK, Responsable des Opérations d’UDUMA. Notons par ailleurs que les investissements réalisés dans des forages inexploités au Mali sont aujourd’hui estimés à près de 66 milliards de francs CFA (100 millions d’euros).

Création de près de 1500 emplois dans la Région de Sikasso

Le projet, sous la tutelle du Ministère de l’Energie et de l’Eau, propose une alternative à cette situation, dans la région de Sikasso. Les autorités maliennes confient en effet le service de gestion d’un parc de 1 400 pompes à un opérateur privé, UDUMA MALI. La PME malienne y assure la remise en état partielle du parc (réparation ou remplacement des pompes), la maintenance et la gestion en garantissant un service continu de l’eau potable (durée de panne inférieure à 72h) pour 15 ans minimum.

En contrepartie, UDUMA MALI est autorisée à facturer son service auprès des villageois, au litre d’eau prélevé (500 francs CFA/m3, c’est-à-dire 0,76 euro).  Pour cela, les pompes sont transformées en E-POMPES, dotées de compteurs connectés. Le service de l’eau est assuré par une fontainière (1 par pompe) et par un technicien agréé (1 pour 50 pompes), dont les rémunérations évoluent en fonction des consommations d’eau. Ce projet prévoit donc la création de près de 1500 emplois dans la Région de Sikasso.

UDUMA MALI injecte 1,3 milliard de francs CFA (2 millions d’euros)

La sélection des 11 communes prioritaires pour 2018, validée par la Direction Régionale de l’Hydraulique (DRH) de Sikasso et les intercollectivités locales, s’appuie sur une analyse des géolocalisations des points d’eau dans cette région. « Nous venons de finaliser une enquête de terrain comprenant l’inventaire des points d’eau et l’évaluation des modes de paiement et de consommation existants dans ces 11 communes », précise Abdoul Hamid ABDOU, Chef de projet UDUMA de l’ONG SNV-MALI.

Pour rappel, UDUMA MALI injecte 1,3 milliard de francs CFA (2 millions d’euros) de fonds privés (fonds propres, investisseurs à impacts, banques, etc.) dans un projet dont le budget global avoisine les 3,3 milliards de francs CFA (5 millions d’euros). La coopération néerlandaise subventionne les 2 milliards (3 millions d’euros) restants, dont 600 millions de francs CFA (1 million d’euros) financent les ONG partenaires dans leurs actions de sensibilisation des populations (SNV-MALI), mais aussi de reporting (AQUA FOR ALL) ainsi que de cartographie et suivi (AKVO) du projet.